Dorlon Nanker

FICHE DE PRESENTATION

Nom et prénom du personnage : Dorlon Nanker
Race : Humain
Planète de départ (où vous prévoyez d'habiter) : Coruscant
Métier envisagé : Privé


Histoire Passée (première partie) :

Toujours les mêmes horreurs, toujours les mêmes atrocités. Jour après jour, les mêmes scènes se présentaient, toutes identiques dans leur froideur et leur monstruosité. Et seuls les petits détails les différentiaient. Hier une fillette battue à mort par son père, aujourd’hui des esclaves executés suite à des restriction budgétaires. Après toutes ces années de service, les hommes tels que lui avaient appris à se déshumaniser. C’était la meilleure façon de supporter leur quotidien.

Toutefois ce n’était pas la seule.

Dix ans parmi les forces de police de la Roue du Jubilé, c’était autant de trop pour Dorlon. Et ce qu’il retoutait était arrivé : il avait atteint sa limite. Pour lui, voir les victimes comme des objets ne suffisait plus et il avait mis en oeuvre d’autres solutions. Mais l’espoir que tout s’arrange avait finalement disparu. Depuis des années il ne vivait plus que pour une chose. Tous les jours il n’avait que ça en tête. Ca le torturait, l’empêchait de faire son travail, d’avoir une vie privée. Mais que c’était bon quand il s’abandonnait à ça ! Et ce soir, l’envie était si forte... Il avait resisté la journée entière mais là, il fallait qu’il le fasse, qu’il en finisse une bonne fois pour toute. Quand il l’aurait fait, tout irait pour le mieux.

Il était de retour dans son minalble appartement. Assis à son bureau, il contemplait les murs de la pièce, inconscient de ses propres gestes. Lentement, il saisit son blaster et le rapprocha de son visage. il avait pris l’habitude de le regarder de près quand il avait cette envie. C’était devenu un jeu, un rite obligatoire sans lequel il n’y avait pas de plaisir possible.

Dorlon hocha la tête et fit glisser sa main le long du canon. Il leva l’arme et brusquement, l’abattit sur la table. La majorité des pilules de bâton de la mort volèrent, mais une petite quantité fut écrasée sans pitié. Il ramassa ensuite la poudre dans le creux de sa paume et la sniffa bruyamment. Quand il redressa la tête, son regard était exctatique et son nez était saupoudré de jaune.

Sa dernière prise remontait à sept heures. Les intervalles était de plus en plus courts et certains dealers ne voulaient plus continuer. A chaque fois qu’il se droguait et que le délire retombait, Dorlon se demandait comment il se procurerait la prochaine dose. L’attente était insoutenable et le bonheur du shoot ne suffisait plus à compenser ce stress supplémentaire.

Tout tremblant, il remonta les manches de son uniforme et se cala confortablement dans son fauteuil. Les yeux fermés et le corps relaché, il laissa la drogue faire son effet. Plus son organisme l’assimilait, plus l’euphorie le gagnait. Au bout de quelques minutes, il se mit à rire sans savoir pourquoi. Sa journée était oubliée, il n’avait plus de soucis.


Description physique :

L’écran diffusait l’image d’un homme d’une trentaine d’années, enfoncé dans son fauteuil cabossé, les bras balants et le regard perdu dans le vide. Une poudre jaune lui barbouillait le bas du visage et contrastait violemment avec les cernes sous ses yeux et la blancheur de sa peau. Ses cheveux bruns humides de transpiration lui collaient au visage. Régulièrement, son corps était pris de tressaillements. On aurait pu croire qu’il rêvait, s’il n’y avait pas eu la drogue sur la table et le bordel indescriptible dans la pièce.

D’autres écrans affichaient ses signes vitaux, des données personnelles, financières et professionnelles. Toute la vie d’un homme résumée en quelques mots : ses séances d’entraînement physiques, ses bilans médicaux... tout était correct mais certaines courbes d’évolution baissaient significativement. Et les rapports psychologiques et les comptes bancaires expliquaient pourquoi.

- C’est lui ? demanda une personne assise près des moniteurs.

Son interlocuteur lui répondit dans une autre langue.

- Ce n’est qu’un pauvre flic de la Roue. Assez grand, musclé, un bon gros stéréotype. Mais une barbe d’une semaine sur un visage sec et un regard moins vivace que celui d’un Miraluka ! Et c’est ce mec qui vous gêne ?

La réponse fut prononcée dans la même langue bizarre, et dura un moment. L’homme qui parlait basique opina plusieurs fois et, quand il put prendre la parole, conclut :

- Ouais, en bref, les apparences sont trompeuses, c’est ça ? Laissez-moi rire ! En fait vous avez peur que l’on sache que vous craignez un seul type ? Non ne répondez pas, j’ai compris. 30'000 dats pour que je vous débarrasse de ça. Payable immédiatement. Et le boulot sera fait dans la semaine.


Description morale :

Le bureau du docteur Jenks avait été conçu et aménagé pour fournir un confort optimum. Les couleurs, les meubles et l’éclairage favorisaient le calme et l’instrospection. C’était un oasis de chaleur dans le désert de tristesse et d’impersonnalité qu’était le poste de police, et le docteur comptait bien que cela reste ainsi. Avec un tel lieu, il lui était plus facile de faire parler les flics qui passaient la voir. La majeure partie du temps la direction leur ordonnait de venir faire un bilan psychologique, et ils étaient assez réluctants à se confier.

La fierté masculine, pensa le docteur. Surtout dans un tel métier. Quelle merde !

Elle ouvrit le premier dossier de la journée. Le cas était assez banal. Un officier qui avait encore perdu ses moyens en voyant son énième cadavre en morceau et qui avait compromis la scène de crime en oubliant les règles d’usage. C’était sa troisième fois en un mois et son supérieur en avait eu assez. Jenks imaginait bien la scène : «Nanker, qu’est-ce qui vous a fait croire que caresser la tête du gosse allait faire avancer l’enquête ? Hein ?! Vous pensiez peut-être que ça allait la recoller au reste du corps et qu’il se remettrait à vivre ??».

Elle tourna la page, et lut le rapport toxicologique que la secrétaire venait de lui donner. Mis à part le technicien qui avait accompli les tests, elle était la seule à savoir que ce lieutenant avait un taux alarmant de bâton de la mort dans le sang. Un acte autodestructeur reconnaissable entre mille. Le pauvre en avait eu assez d’éponger le sang pour récupérer des indices inutiles et se réfugiait désormais dans son monde. Elle ne pensait pas pouvoir l’aider. En fait, la seule chose qu’elle pouvait faire, c’était l’envoyer en clinique de désintoxication.

Elle continua se lecture et s’arrêta sur l’état civil du patient. Né dans une petite ville agricole de Wolport, sur Ord Mantell. Un père ingénieur agronome et une mère femme au foyer. Un garçon du pays, en fin de compte. Elle s’imagina facilement son enfance. Loin des tracas habituels de la planète, il eut une vie plutôt facile. Il ne prenait connaissance des horreurs de la criminalité que par les informations de l’Holonet et vivait sa petite vie pépère en parallèle. Puis, en grandissant, il devint un jeune homme idéaliste qui décida de rentrer dans l’académie de police planétaire. Assez doué en sport et assez intelligent, il réussit ses études d’officier, mais fut désagréablement surpris d’être immédiatement transféré sur la Roue.

Pas de bol, Mr Jeveuxsauverlemonde, tu as atterri sur un des plus gros tas d’immondices de la République. Et tu ne l’as pas supporté.

Jenks ne se trompait jamais sur les gens. Pour elle, le cas de ce Dorlon Nanker était simple : trop de viande froide, trop d’atrocité. Le gamin en morceau n’était que l’événement qui avait révélé son état. Ce flic-là s’était perdu des années plus tôt devant un autre cadavre qui lui avait fait comprendre que l’espoir n’existait plus.


Histoire Passée (deuxième partie) :

- Eeeeeeeeeeeeet bienvenue à vous, chers holospectateurs ! Vous regardez le Grand Jeu Aléatoire, présenté paaaaaaaaaar Rotrark Urielin !

La foule est en délire ! Les spectateurs hurlent leur enthousiasme, frappent des mains sifflent, remuent leur épaules sur le rythme du jingle de l'émission et jètent leurs sous-vêtements sur le présentateur. Les cameramen se lâchent et font des travelling dans tous les sens pour augmenter l'impression de liesse mouvementée.
Rotrark, qui vient de débouler sur le plateau en courant, acclame son public en envoyant des baisers et en reniflant les petites culottes les plus propres qu'il puisse ramasser. Ce Falleen est un tombeur adulé et il sait comment chauffer ses fans. Après un bref pas de danse qui le conduit à son pupitre, il attrape le micro d'un geste expert et beugle : 

- Bonsoir Oooooord Manteeeeeeeeeeeeell ! 

Comme de gentils moutons bien abrutis par des années de holoprogrammes 100% pur jus de navet, trois cent personnes crient de plus belle. Il aurait pu crier n'importe quoi, leur réaction aurait été la même. Rotrark est tout simplement un génie dans son domaine. Il marque une petite pause, le temps que le bruit retombe à un niveau moins douloureux, et commence son speech.

- Aujourd'hui, nous accueillons Dorlon Nanker. Il ne sait pas qui il est, il ne sait pas à quoi il sert dans la vie, et il compte sur le GJA pour gagner une nouvelle identité. Il souhaite de merveilleuses aventures, des femmes, de l'argent, des adorateurs par milliers et, allez savoir pourquoi, un petit tauntaun en plastique qui remue la tête quand on coupe l'hyperpropulseur. 

L'assistance rit spontanément et naturellement à cette dernière phrase, dès que le chauffeur de salle passe devant eux avec le panneau : "RIRES". Rotrark est content et il s'autorise un sourire en coin, complètement artificiel et travaillé préalablement devant un miroir. Une petite giclée de ses phéromones spéciales «vousadorezmonhumour» atteint leurs narines. Puis, de façon théatrale, il tend le bras vers le fond du plateau.

- Dites bonjour bien fort à Doooorlonnnn Naaaaankeeeeeer ! crie-t-il. Sa voix est rapidement couverte par les applaudissements.

Quelqu'un rentre sur scène. Mais il est impossible de le décrire, pour la simple et bonne raison qu'il est couvert de la tête au pied par un drap noir sans aucune marque distinctive. C'est le candidat du jour, le pauvre hère qui ne connait ni son identité, ni son passé. Il s'approche du Falleen d'une démarche neutre. Il marche ? il rampe ? Il flotte ? Comment le savoir, personne ne sait à quelle espèce il appartient. Et lorsqu'il se met à parler au présentateur, c'est d'un ton monocorde, banal. Non, pire ! Le qualifier de banal sous-entendrait qu'il ressemble à quelque chose de familier, alors que ce n'est pas le cas. Il s'agirait plutôt d'un ton... anti-banal. Voilà.

- Bonjour Rotrark, je suis très heureux de participer à votre émission, anti-banalise-t-il.
- Bonjour à vous Dorlon, répond Mr Sourire Trafiqué. Vous avez fait un bon voyage ?
- Puisque vous m'en parlez...
- Merveilleux, merveilleux. Maintenant si vous le voulez bien, nous allons jouer aux Riiiiiiiideaux Surpriiiiiiiiiiise !

Derrière eux, un pan de mur se lève et révèle trois gigantesques rideaux rouges de plusieurs mètres de haut. Rotrark chope le bras/trompe/tentacule du candidat et le conduit vers eux. La foule ne dit plus rien. Le réalisateur calme les cameramen. Tout le monde retient son souffle (y compris le jeune Kel Dor qui vient de faire tomber son masque trois rangées de sièges plus bas).

- Voyez-vous, Dorlon, commence le présentateur, derrière chaque rideau se cache une nouvelle identité. Nous allons ouvrir le premier ensemble, et ce sera à vous de décider si cela vous convient ou non. Si ce n'est pas le cas, vous refuserez la proposition et nous ouvrirons le suivant. Dans tous les cas, tout refus est définitif, ce qui veut dire que si nous levons le dernier, vous devrez devenir ce qui y est caché. Est-ce clair ?
- Comme de l'eau de roche, aucun souci. Oh je suis tellement excité ! Je vais enfin devenir quelqu'un.
- Ne vous emballez pas trop vite non plus, cher ami. Au pire, vous pouvez devenir quelque CHOSE...

Un silence se fait dans le studio. Tout le monde regarde attentivement et se prépare à découvrir la première proposition du GJA. Un roulement de tambour éclate soudain, le rideau se lève et la voix off de l'émission se remet à se casser les cordes vocales :

- Eeeeeeeeeeet voici un écrivain public Gamorréen dyslexique avec un cheveu sur la langue. Fourni avec la hache de bataille émoussée, les lunettes de vue en fausses écailles de dragon Krayt et un mois d'abonnement à J'apprends à Lire Magazine. 
- Heu... Je sais pas trop, murmure Dorlon. Je suis à peu près sûr que le cuir rouge SM ne m'ira pas.
- Vous êtes vraiment certain ? Oui ? Dans ce cas, passons au second choix.

Le roulement de tambour recommence et le deuxième rideau se lève. 

- Eeeeeeeeeet voilà un Gungan hémiplégique mime de rue dans les bas-fonds de Coruscant. Admirez le maquillage blanc et le marcel à rayures. Admirez son imitation de l'être vivant enfermé dans un estomac de rancor. Quand il n'y en a plus, il y en a raaaaaancooooooor !
- Désolé, mais toujours pas, reprend Dorlon. C'est triste à dire mais j'accroche vraiment pas. Et j'ai un peu peur du prochain choix, je dois vous avouer.
- Comment ?! s'insurge le Falleen. Vous ne faites pas confiance à nos chercheurs d'identité qui se sont brisés les reins à vous trouver ces perles rares ? Vous osez ? Je vous rappelle que si vous refusez le débil... ce magnifique Gungan, vous DEVREZ accepter le dernier choix. C'est votre dernier mot ?

Si Dorlon avait su quel type d'atmosphère il respirait, il aurait pris une bonne bouffée d'oxygène. 

Que c'est dur de devenir quelqu'un. Que c'est dur.

- C'est mon dernier mot, Rotrark.
- Splendide, vous avez des couilles, Dorlon. Enfin, non, je voulais dire, peut-être que vous en avez, ça va dépendre de... hum, bon. Voix off, c'est à vous, faites-nous rêver.
- Eeeeeeeeeeeeeeet félicitations Dorlon, vous devenez aujourd'hui une prostituée Ewok unijambiste dans un bordel glauque pour Wookie sur Kashyyyk. Remarquez la disparition des poils sur l'arrière-train, notez l'adorable moue mutine provoquée par un cocktail de drogues dures n'induisant pas moins de onze effets secondaires tels que des diarhées nauséabondes, des flatulences vaginales, un syndrôme de Tourette incurable ou encore le développement d'une queue vestigiale. Et puisque vous êtes un ami, Dorlon, nous vous offrons non pas une, non pas deux, mais quatorze MST originaires de dix mondes différents. Allez Dorlon, on dit meeeeeerci quiiiiii ?
- Noooooooooooooooooooooooooon !!!!

Dorlon se réveille violemment. Son trip a vraiment été mauvais cette fois-ci. C’est généralement le cas quand il se shoote en fin de soirée, mais c'est de pire en pire.

Au, moins, je n'ai pas déliré sur la courgette corellienne enduite de piment fort de Chandri-la.


Répartition des 10 points de caractéristique :

Puissance Physique (PUI) +3
Constitution (CON) +3
Intelligence (INT) +4


Répartition des 50 points de compétence :

Combat à mains nues +15
Esquive +10
Armes de tir +10
Athlétisme +5
Intimidation +10


Talents :

Tricheur né
Fine gachette


Projets pour votre personnage :

Dorlon est, du moins au début, un policier détruit par les crimes qu’il a pu voir dans sa carrière. Il est drogué, accro au jeu et complètement déphasé. Sa vie se résume aux rackets et aux chantages qu’il met en oeuvre pour avoir l’argent nécessaire à ses fix. La plupart du temps, ses victimes sont des criminels qui acceptent de traiter avec lui en échange d’une grâce de sa part. Mais les choses vont de plus en plus mal et quelques pontes commencent à avoir des envies de rebellion. Dans peu de temps, la tempête va éclater. Dorlon le sait, mais il trop stone pour l’accepter et se préparer.
L’idée est de faire souffir Dorlon et de l’obliger à tout quitter pour sauver sa vie. Les premiers temps dans Legendary pourraient traiter du façonnage de sa nouvelle vie : fuir Ord Mantell, trouver où vivre sur Coruscant, chercher du travail en tant que privé et reprendre des contacts pour obtenir ses doses habituelles.
Et pourquoi ne rencontrerait-il pas de vieilles connaissances ??

A propos de l'auteur :

Avertissement : ce qui suit n'a rien à voir avec la choucroute, mais je voulais juste me présenter un brin.

Voilà le paragraphe qui, quoi que l'on fasse, ressemble toujours à une réunion des alcooliques anonymes : "Bonjour, je m'appelle Théobald, j'ai 78 ans. Ca va faire 18 heures que je n'ai pas touché un livre de Star Wars, et je compte bien battre mon record personnel de 23 heures et 12 minutes".
Alors pour quitter les sentiers battus (appelez SOS Sentiers Battus au 0800 99 99 99), je vais me présenter comme ça :

Bonjour, je m'appelle Philémon Gouttaunez et je suis fan de Star Wars. Même que j'ai des livres et un Chewbacca en plâtre qui fait RoWWarrRR quand on lui montre une clé de 12 !
J'ai été pendant trois ans peintre professionnel sur cadavre de lapin de Garenne et, suite à la récession, j'ai abandonné mon fond de commerce et je me suis reconverti dans l'animation de soirées pour Geek et informaticomanes au troisième degré, sous le nom de DJ FTP. Dans le petit milieu des concerts privés "underground" de France, je suis connu pour mes reprises des classiques français tels que Oui C++ moi Jérôme, Dans le Port d'Ajax Amsterdam ou bien Riquita jolie fleur de Javascript.

Je suis impatient de pouvoir me mélanger à vous dans Legendary, si vous voulez bien de moi, bien sûr.