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Gilad Castle

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Message  Gilad Castle Lun 10 Aoû - 21:45

FORMULAIRE de Gilad Castle

Informations:

XP:24900
Niveau:7

Argent emporté:13500
Argent en banque:18860

Avertos:0

Métier: Mégalomane
Talent 1:Leader né
Talent 2:Volonté de vivre

Objets possédés:
- Brigandine Supérieure
- Blaster E-WEB
- Moyenne potion Bacta
- Moyenne potion Bacta
- Petite Potion

Formations effectuées:

Nada


Statistiques:

Caractéristiques:

PUI:17
CON:16
RAP:13
DEX:14
INT:11
DIS:10
PER:10
CHA:15


Bonus Compétences:

Armes Blanches:0
Armes de Tir:20
Médecine:0
Discrétion:0
Vol:0
Mécanique:0
Pilotage:0
Sciences/Informatique:0
Commerce:0
Athlétisme:0
Agilité:0
Rhétorique:16
Stratégie:20
Esquive:10
Combat à Mains Nues:14
Vigilance:0
Natation:0
Langues:0
Biologie et Chimie:0
Intimidation:0

Background:

Nombre de Points bonus obtenus pour votre Bg: 10

Race:Humain (Corellien)

Transition:

Gilad se tient à l'écart des évenements galactiques et traverse une période sombre.


Dernière édition par Gilad Castle le Mar 11 Aoû - 15:57, édité 5 fois
Gilad Castle
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Message  Gilad Castle Lun 10 Aoû - 21:46

Histoire:

Astroport de Coronet, sur la sulfureuse Corellia. Dock privé, 34-B

Jamais un espace aussi privé n’avait été aussi bondé. Le cargo, un modèle Corellien classique, se dressait au centre de l'espace circulaire du quai, toutes écoutilles fermées, entouré d’une vingtaine de têtes silencieuses. L’atmosphère était tendue. Les agents de la CorSec attendaient, l’arme à la main. Seuls les moins concentrés jetaient de temps à autre un regard, apitoyé ou arrogant, sur le corps du douanier, fumant au pied d’une caisse ouverte. C’est con comme la mort peut résulter d'une cause aussi triviale que la malchance. Tous les contrebandiers savaient que la CorSec n’avait ni assez de bras ni les moyens d’inspecter intégralement les marchandises importées. Dans la plupart des cas, on ne faisait qu’ouvrir une caisse, deux si le fonctionnaire était de mauvaise humeur. Et il en suffisait d’une remplie d’épice à raz bord pour faire son mois et encore cotiser pour son plan retraite. Ce n’était pas un mauvais deal, statistiquement parlant. Il y avait quoi… une chance sur 50, sur 100, de se faire gauler. Après une dizaine d’opérations réussies, c’est une véritable petite fortune qui était amassée. L’année passée, un vieux Rodien s’était fait chopé à sa soixantième opération. En contrepartie, il n'en fallait que peu pour que tout foire : tomber sur la caisse en question, vérifier sous la couche de marchandises bidons, et trouver tous les sachets de dope. C'était ce qui, justement, venait d’arriver. Mais les membres de l’équipage, ainsi pris sur le fait, ne se sentaient pas l’envie de finir leur vie en prison. Le douanier s’était fait buter avant d’avoir pu crier une deuxième fois, et tout le monde était remonté dans le vaisseau avec le feu au cul, en prenant toutefois le temps de traîner avec eux une petite garantie, en la personne d’un agent de sécurité, mais pas assez vite pour être en mesure de décoller avant que le toit du hangar ne se referme sur eux. Bref, prise d’otage, contrebande, menace de tout faire exploser… ça devenait du sérieux. Assez pour appeler le premier capitaine à proximité afin de superviser l’affaire.

Et quand il arriva, certains reconnurent le capitaine Castle, encore sergent dans une unité d'intervention il y a peu. Sans que l'on puisse parler de héros national, le capitaine Castle s’était fait un nom, et son grade, en s’en prenant à la contrebande à sa source. C’était en tout cas ce qu’on disait de lui. Il avait la trentaine, et derrière l’uniforme bleu et rouge, on devinait une musculature travaillée. De plus, il était assez grand pour qu’il en impose. En conclusion, un cliché vivant, l'image que l'on se faisait du soldat idéal. A vrai dire, la seule raison pour laquelle il portait les galons et avait pu troquer la matraque contre le bâton de commandement était son esprit aiguisé. Loin d'être un diplômé, ne pouvant probablement faire mieux qu'un Gundark à un test d'ingénierie spatiale, il avait toutefois la capacité s'adapter aux imprévus et de monter un plan qui tenait la route, et cela en faisait un homme de terrain plus que compétent.

Dans le cas présent, ça ne traîna guère. Une brigandine passée au dessus de son uniforme, Castle s’avança, un vieux modèle de haut parleur à hauteur du visage. Après une insulte bien sentie, il fit comprendre qu’il n’y aurait aucune négociation, seulement la promesse d’être condamné à la peine capitale si l’otage était blessé et s’ils résistaient. Quoiqu’il en soit, ils ne quitteraient pas la planète comme si de rien n’était. Ce genre de politique pouvait s’avérer risquée, tant elle laissait peu d’espoir aux intéressés. Foutu pour foutu, autant ne pas tomber tout seul. Aussi avait-on coutume d’ajouter qu’en cas de coopération, ils pourraient encore sortir de taule avant d’être totalement atteint par la calvitie. Ce qu’il ne fit pas. Le gus qui avait analysé les enregistrements holos lui avait précisé que les contrebandiers étaient d’âge moyen. Le plus âgé approchait la trentaine. L’illégalité de ce métier ne le rendait pas moins populaire, la criminalité était un univers où en entrait jeune, à Coronet. Bref, vu les circonstances, jouer sur la peine de mort ferait probablement plus d’effet. Castle alla se remettre à couvert après avoir lancé un ultimatum.

La tension remonta progressivement, au fur et à mesure que le délai s’écoulait. Lorsqu’il fut expié, Castle se laissa encore quelques minutes avant de lancer l’assaut. Dernière chance. Il avait déjà ouvert la bouche, prêt à donner l'ordre, lorsque toutes les armes se pointèrent vers la passerelle. Elle s’était brusquement abaissée, et quatre hommes en sortirent, les mains derrière la tête. Quand ils furent tous descendus, le capitaine donna l'ordre de les intercepter et de leur passer les menottes. Alors que quatre agents s’approchaient, le gus chargé d’analyser les bandes s’approcha de lui, et, l’air inquiet :
«Ils étaient cinq.» Le pauvre bougre fut le premier à partir. Sa tête fut emportée par un tir. Pas touchée. Emportée. Instinctivement, Castle tourna la tête vers son origine : un blaster lourd, accroché sous le cockpit, venait de faire son apparition. Il ne lui fallut même pas reprendre ses esprits pour se rendre compte que le cinquième et dernier trou du cul était dans le poste de pilotage, aux commandes de l’arme. Mais son regard fut immédiatement attiré vers la passerelle. Les quatre qui s’étaient rendus ramenèrent leurs mains vers l’avant... serrant des blasters. Les quatre agents chargés de les embarquer n’eurent pas le temps de réagir… Jurant entre ses dents, il se mit à couvert. Ils étaient encore une demi douzaine. Pas le temps de se replier et de lancer un assaut groupé. Avec cette arme lourde, ce serait le chaos quoiqu'il arrive. C’était le seul espoir de ne pas perdre la moitié des hommes. Il fit signe à sa propre équipe qui l'avait accompagné : le lieutenant Brandt et Gilroy. Il compta jusqu’à deux et ils se levèrent en même temps, tirant là où étaient les contrebandiers quelques secondes plus tôt. Seul celui qui fut assez bête pour rester planté au même endroit fut abattu. Les autres s’étaient réfugiés comme eux, derrière des caisses. Pendant ce temps-là, la tourelle faisait un carnage. Ceux qui étaient à terre pouvaient facilement être maîtrisés, mais avec le gus au cockpit qui les couvrait et qui était protégé par son maudit blindage, c’étaient eux qui allaient morfler. «Balancez ces foutus fumigènes!»

La suite fut rapide et sanglante. L’effet de surprise passé, les contrebandiers au sol avaient perdu l’avantage, et tentèrent d’ailleurs de se replier à bord du vaisseau. Aucun n’y parvint. Dès que le dernier eut touché le sol, un trou béant en plein milieu de la poitrine, ils investirent le cargo. L'otage, n'étant plus prisonnier que de la peur, fut vite repéré et évacué. La tourelle déversait toujours sa pluie létale. Mais plus pour longtemps. Bien que cela ne figurerait jamais sur le rapport tel quel, la mort d’un de ses hommes rendit Castle moins magnanime, et ordonna à son second de balancer une grenade dans le cockpit, purement et simplement.

Au final, un seul autre agent en plus du premier fut tué par l’arme lourde. Les quatre qui furent pris par surprise eurent la vie sauvée par leur gilet, mais la plupart se voyaient ainsi bénéficier d’un congé maladie plus ou moins long. Les pertes de ce genre n’étaient pas rares, et bien qu’il se savait irréprochable aux yeux de ses supérieurs –il avait respecté à la lettre les différentes procédures qui s’appliquaient à ce cas d’espèce- Castle se sentit inévitablement responsable. Avec le temps et l'expérience, et surtout à force de voir les horreurs commises par certain, on devenait imperceptiblement moins sensible aux victimes du camp ennemi, jusqu'au point de les préférer morts. Mais subjectivité oblige, les pertes occasionnés dans ses propres rangs ne laissaient jamais indifférent. Le fait que cela se soit passé sous son commandement ne faisait qu'augmenter son sentiment de culpabilité. Lui rentrerait chez lui ce soir. Deux de ses collègues aussi, mais dans une boîte.

Dans l'heure qui suivit, le hangar fut plus bondé encore, bordé qu'il était de journalistes refoulés. Les corps étaient emportés, et la marchandise litigieuse mise sous scellés. Castle, l'air morose, observait le va-et-vient des techniciens et autres chariots gravitationnels, quand Brandt s'approcha de lui, exhibant un sachet de drogue qu'il tenait à la main, désignant plus particulièrement le relief sur le plastique, sur lequel on pouvait clairement lire
«KS corp«Pas la première fois que je vois ça.», lâcha-t-il simplement. «Lors de la prise de la semaine dernière, oui...», renchérit son lieutenant en acquiesçant. Lors de l'événement mentionné, plusieurs caisses d'épices avaient été saisies, et la même inscription avait été retrouvée, cette fois-ci sur les caisses. Sur le moment, cela n'avait pas particulièrement attiré leur attention. Les entreprises qui manufacturaient des contenants de toutes sortes étaient légions. Ce n'est qu'en suivant le protocole et effectuant une recherche standard dans la base de donnée qu'il s'était rendu compte qu'aucune société n'était cataloguée à ce nom. Cela lui resta alors comme une simple curiosité, mais avec la même mention, trouvée cette fois-ci directement sur les sachets... «C'est pas une coïncidence.» A moins que la guilde des contrebandiers -bien que son existence ne soit qu'un mythe- n'ait signé un contrat d'exclusivité avec cette mystérieuse firme. Bref, impossible. «Je creuserai ça.» Ainsi finit la conversation. Castle n'était pas aussi avare de parole, d'habitude. Au contraire, il se montrait plutôt jovial avec ses proches, bien qu'affectant un air sérieux avec les autres. Ce qui ne l'empêchait pas d'avoir ses moments sombres.

Il faisait déjà nuit quand il eut rempli les dernières formalités, avec la possibilité de rentrer -enfin- chez lui. A l'intérieur, seul le silence et l'obscurité l'accueillirent. Le gamin, à cette heure-ci, devait sans nul doute déjà dormir, quant à sa femme, elle avait appris depuis belle lurette à ne plus l'attendre aussi tard. Leur mariage était récent et sans histoire. A l'époque, ils s'étaient aimés. Au jour d'aujourd'hui, ils s'appréciaient encore, et le fait de fonder et d'élever une famille les unissait autour d'un but commun. C'était assez pour maintenir leur couple. Personne n'avait rien à reprocher à l'autre, excepté les éternelles et inévitables disputes, de celles dont on ne se rappelle jamais l'origine. Mais, après tout, de même que la douleur constitue la preuve indéniable que l'on est toujours en vie, ces engueulades occasionnelles étaient le signe que chacun tenait encore à l'autre. Cette nuit là, il se glissa discrètement dans leur lit, sans réveiller sa moitié. Son esprit n'était pas à la parlote, et à son devoir conjugal encore moins. Il ne dormit pas.

Le lendemain, il embrassa sa femme et serra son fils dans les bras, avant de les quitter de nouveau. Les périodes de ce genre où il ne pouvait les gratifier de sa présence autant qu'il l'aurait voulu n'étaient pas rares. En contrepartie, ils ne manquaient de rien. C'était la situation la plus banale qui soit pour la famille d'un représentant des forces de l'ordre, mis à part la partie sur l'argent, car même pour les capitaines, le gouvernement sous-payait ses fonctionnaires autant qu'il louait leurs mérites.

Il consacra l'essentiel de sa journée à la mystérieuse corporation, mais la tâche se révéla ardue. Sans même parler des problèmes urgents qui drainaient son énergie, son temps et surtout sa patience, il se heurtait tout bonnement à un mur. Aucune donnée explicite ne figurait à ce sujet, et ce, bien qu'il retrouva quelques mentions dans un ou deux rapports parmi la centaine qu'il éplucha. Le plus vieux datait du mois passé. Dans chacun de ces cas, il était question de contrebande. Là encore, il s'agissait d'inscription sur du matériel qui, invariablement, servait principalement au transport de marchandises illicites. Vu cette répétition, il semblait peu probable que la KS corp se contente de transporter la drogue. Il s'agissait d'une marque de fabrique. Même sans verser dans la suspicion maladive, ces étranges coïncidences et le vide créé autour de cette organisation laissaient supposer qu'il y avait quelque chose de louche. Frustré, Castle décida d'aller chercher l'information à sa source. Il aurait préféré éviter ces retrouvailles, mais le boulot primait sur ces petits désagréments. Il passa une tenue de civil avant de sortir, car l'endroit où il avait l'intention de se rendre était de ceux qui ne s'animaient qu'en début de soirée, et où les policiers ne venaient que pour deux raisons : les descentes et les arrestations.


Dernière édition par Gilad Castle le Lun 10 Aoû - 21:47, édité 1 fois
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Message  Gilad Castle Lun 10 Aoû - 21:46

Les quartiers mal famés à Coronet étaient monnaies courantes, surtout à la périphérie. L'ordre se dégradait à mesure que l'on s'éloignait de la Tour du Pouvoir. Dans le cadre de sa profession, il devait en arpenter plusieurs, justement pour les raisons évoquées plus haut. Celui dans lequel il fendait la foule en faisait partie. Cet endroit, il l'avait connu plus particulièrement. Il y avait été affecté, jadis. C'était avant de se marier. Avant sa promotion, quand il faisait encore partie d'une équipe d'intervention. Aujourd'hui, il en dirigeait plusieurs. Malgré la nuit qui tombait, une supernova n'aurait pas pu mieux éclairé les rues, qui débordaient littéralement de vie. Au premier regard, rien de suspect n'apparaissait aux badauds. C'était sous la surface qu'il fallait regarder. Et c'est justement dans la cantina la plus sombre de la ruelle la plus obscure qu'il se rendit. Bien sûr, le terme «cantina» était un doux euphémisme. La présence d'un bar et de tabourets n'en rendait pas moins l'endroit réservé à une certaine catégorie de personne. En l'occurrence, ce n'était ni plus ni moins que le quartier général d'un gang local, au nom ridicule, cela va de soi. Même avec son badge, il n'aurait pu y pénétrer sans tuer au moins trois gardes, à ceci près qu'il n'était pas un inconnu. Pas au yeux du propriétaire, quoiqu'il en soit. Celui-ci l'accueillit avec son éternel sourire malsain, et cette étincelle qui se remarquait dans ses yeux, c'était l'avidité. «Castle! Tu reviens dans les affaires?» S'asseyant lourdement en face de lui, et lançant un regard sombre au garde du corps assis à côté, qui le lui rendit d'ailleurs bien : «Pas cette fois. Aujourd'hui, tu es mon indic'.» Eulogy -car c'était son nom- promena un regard de fouine autour de la salle, et reprit, l'air nostalgique : «On a fait du chemin depuis le bon vieux temps, hein? Le business était rentable.» Castle coupa court à ces tergiversations d'un geste de la main. «Je t'ai laissé prospérer car tu m'étais utile. Alors tais-toi et tâche de le rester. La KS corp, qu'est ce que ça évoque pour des crapules comme vous?» Le gangster laissa planer un court silence, mais fini par rire grassement. Il leva les mains en signe de conciliation et se pencha par-dessus son verre entamé.

«Ok boss. J'en ai entendu parler y'a pas si longtemps. Ca doit faire quoi... un mois déjà? Je sais pas grand chose sur ces tarés, juste qu'ils viennent pas de Corellia, et que sous leur dénomination hypocrite, ils sont aussi pourris que nous!»
«Un énième gang, alors?»
«Sauf que pour qu'un gang étranger tente de s'implanter sur d'autres planètes, ça suppose que c'est du sérieux.»
«Des contacts avec eux?»
«Pour qu'on me retrouve dans le caniveau la gorge tranchée? Nan nan nan, j'attends que ça soit cool, tu vois ce que je veux dire?»

Signe affirmatif de la part de Castle. Il comprenait parfaitement les implications de l'entrée en scène d'un nouveau joueur. N'importe quel cave pouvait devenir un gros poisson du jour au lendemain, si il savait s'y prendre, et s'il ne perdait pas la face. Pour remplir ce dernier critère, le moindre affront, la moindre petite arnaque, devait être rendue au centuple. Il fallait montrer qu'on était fiable, et qu’on n’était pas un rigolo. De véritables carnages avaient lieu dans les premiers mois. Ce n'est que lorsque le gang s'était enfin taillé une part du gâteau qu'il pouvait se permettre une relative indulgence. A vrai dire, il n'était pas rare que soient inventés de toutes pièces des incidents de ce genre. Cela permettait de faire d'une pierre deux coups. D'une part un concurrent était éliminé, et de l'autre, on s'imposait comme un partenaire sérieux. «Et d'après les rumeurs, le sang va bientôt couler.» Cette dernière information lui fit hausser un sourcil. S'ils en étaient déjà là, c'est que la KS corp était ici depuis bien plus longtemps qu'il ne l'aurait cru. Et tout lui était passé sous le nez. A lui et à la CorSec toute entière. «Tes rumeurs t'ont donné des noms?» Le mafioso découvrit un sourire édenté, et, l'expression triomphante :

«Kobayashi.»
«On dirait une marque de porcelaine.»
«Il n'en est pas moins leur représentant. Dash, au bar, l'a vu. Enfin, de loin. Un borgne. Il est allé chez une bande de petits nouveaux. Ils me posent pas mal de problème ceux-là. D'ailleurs, j'ai un deal à te...»
«Non. C'est finit.»
«C'est vrai. T'as des responsabilités maintenant. A moins que tu sois simplement passé au niveau supérieur avec ton nouvel insigne... serais-tu en train de me snober, Castle?... et si je te disais que je sais à qui la corporation compte s'en prendre...?» Castle, qui s'apprêtait déjà à partir, se rassit lentement, fixant Eulogy dans les yeux. Son ton se fit plus insistant.
«Continue.»
«Tu me promets de t'occuper de ces morpions? Je suis en train de te livrer un gang bon sang! Tu récupères leur stock, et on fait 50/50. Je t'ai jamais fait de coup foireux, pas vrai?» Le fonctionnaire de police commençait à s'impatienter et ne se priva pas de montrer son agacement.
«Parle avant que je ne me décide à t'interroger dans nos locaux climatisés.»
«Bon bon... des flics de la CorSec.»
«Tu peux être encore plus vague?»
«Hé, minute. D'après ce que j'ai entendu... y'a eu une perquisition, il y a quelque jours, 'fin de la semaine dernière je crois. Ils n'ont jamais été mentionnés, c'est un autre gang qui a morflé. Mais la marchandise... elle était fraîchement achetée, mec. Les gars qui se sont fait choper et leurs potes ont commencé à raconter que c'était un coup monté... que cette corporation les avait balancé. Alors...»
«Alors?»
«Alors la corporation va s'occuper de ces racailles, parce qu'ils déballent ces crasses sur eux, et ils vont aussi buter des flics, pour montrer qu'ils rigolent pas...» Gilad parut surpris, voire indigné. C'était insensé.
«Des flics? Quel rapport? Si ils croient pouvoir nous attaquer de front, ils...»
«Nan, t'y es pas, mec. Ils veulent pas buter tous les flicards. Paraît que la marchandise répertoriée après la saisie ne correspond pas à ce qu'ils avaient vendu ce jour-là. Enfin, c'est ce qui se dit. Tu connais des flics véreux dans ton entourage?» fit-il non sans sarcasme. Castle, lui, se raidit soudain, et c'est d'une voix presque étouffée qu'il demanda :
«Et d'où est-ce qu'ils tiennent ça?»
«Une taupe dans votre maison, va savoir. Ce serait pas une première. Bref, des policiers qui s'engraissent sur leur dos, c'est pas bon pour leur image. Ils auraient pu ne rien dire, mais c'est un coup de pub énorme pour eux. Même des flics peuvent pas les rouler. C'est le message qu'ils vont vouloir faire passer.» Castle écoutait à peine.
«Et quoi ? Ils vont s'en prendre à des agents au hasard ?»
«C'est possible. Mais... s'ils ont pu savoir ça, ils peuvent en avoir appris un peu plus? Je suppose qu'il y'a quelqu'un qui signe un papelard, quand vous nous confisquer d'la daube. Tu vois ce que je veux dire?»

Castle s'anima soudain. Sans rajouter un mot de plus, il se leva, manqua de renverser la table et sortit précipitamment. Il n'avait pas encore atteint la porte que le garde à côte d'Eulogy grognait déjà, demandant la raison d'un tel empressement à son patron. Il pouvait aisément comprendre la cause de la précipitation, mais... on y décelait une certaine panique, et cette expression dans le regard... on aurait presque pu y lire de la peur. Eulogy s'en étonna lui-même un moment, puis se retourna vers son homme de main et n'offrit pour seule réponse qu'un rire gras.

Ce qui se passa ensuite fut connu de tous, le rapport de police figurant en première page des holo journaux. Le Capitaine de police Gilad Castle rentrait chez lui, comme tous les soirs, mais ce fut cette fois-ci pour découvrir le meurtre de sa femme et de son fils. Selon les autopsies, leur décès était survenu bien avant l'arrivée du policier. En outre, les blessures subies par celui-ci et les marques de tirs dans le hall d'entrée sont la preuve incontestable que les meurtriers l'attendaient. Les traces et résidus de chair carbonisée que l'on retrouve à partir de ce même hall semblent quant à eux indiquer que la victime, après avoir encaissé quatre tirs dans la poitrine et dans l'abdomen, s'est vue traînée jusqu'au salon, là où se trouvaient les cadavres. Les secours, alertés par des voisins, mirent dix minutes pour parvenir sur les lieux, et cinq de plus pour localiser l'endroit exact de l'incident. Seul Castle respirait encore. Après coup, les infirmiers révélèrent qu'ils avaient été attérés de voir qu'un homme, même de cette stature, puisse survivre à de telles blessures aussi longtemps. Ce n'est que proche de l'hôpital que l'officier de police tomba dans le coma, mais entre l'administration des premiers soins et ce moment, Castle n'aurait pas réagi ni répondu aux appels des secouristes, et cela bien qu'il paraissait conscient.
«Vous auriez dû voir ses yeux.», confia l'un des ambulanciers. Placé de toute urgence dans une cuve bacta, les appareils de mesure montrèrent qu'il ne se réveilla que quinze jours plus tard. Son lit fut retrouvé vide, et lui-même demeura introuvable. Un mois plus tard, un enquêteur souleva la théorie que Castle et sa famille n'avaient peut-être pas été choisis au hasard comme on semblait le penser jusque là. Des comparaisons entre leurs dépenses et leurs revenus montrèrent que les premières excédaient les secondes, alors que le ménage n'était pas endetté. Cette mise à jour de ne figura alors qu'à la 13ème page des journaux, et l'affaire fut presque oubliée, si ce n'est pour les débats sur la sécurité des policiers et de leur famille qu'elle avait suscitée. Quelques temps plus tard, le sergent Vil Gilroy, un collaborateur et collègue de Castle, fut abattu dans des circonstances similaires, à ceci près que qu'il ne fut porté atteinte à aucun de ses proches. On crut à une nouvelle démonstration de force de la part de la pègre, et les autorités sautèrent sur l'occasion, se servant du fait divers, et de celui qui le précéda, pour tenter mettre en place une politique plus sévère et répressive. Ainsi ne fut-il guère surprenant que l'inspecteur récalcitrant qui clamait pouvoir prouver que Castle n'y était pas pour rien dans les événements survenus, soit mis à la retraite. Dans les mois qui suivirent, l'affaire se vit classée sans suite.
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Message  Gilad Castle Lun 10 Aoû - 21:48

Description physique:

La première chose qu'évoque Castle, c'est l'image d'une brute épaisse. Bien loin des jours glorieux de la CorSec, sa musculature imposante s'est aujourd'hui doublée d'un certain embonpoint. Habillé, il n'en est que plus imposant encore, et le serait d'ailleurs davantage s'il se dressait entièrement du haut de son mètre 80. L'habitude de porter des armes lourdes -ou son fardeau, diraient certains- lui courba légèrement le dos à la longue. Toujours penché, voire affalé sur lui-même, l'expression «replié sur soi» acquérait avec lui une toute autre signification. Son visage, bien que souvent affublé d'un bouc de jais, trace d'une vanité ressurgie malgré lui, demeure parfaitement inexpressif, mais l'air menaçant de ses yeux marrons donnait à l'ensemble une dimension plus inquiétante. L'insistance maccabre et la colère froide sont en effet les seules choses qui pouvaient encore ressurgir de ce regard généralement insondable mais inquisiteur. De teinte brun clair, sa peau était parsemée de traces plus claires, lesquelles n'étaient autres que des cicatrices, essentiellement l'héritage de nombreux tirs de blasters. Rien d'étonnant dans son cas, d'autant plus que, même en mouvement, il constituait une cible assez large... Malgré sa mine patibulaire et au-delà des idées reçues, Castle a gardé toute sa vivacité d'antant, du moins tant que des gestes simples et précis, qui sont souvent les plus meurtriers, étaient seuls concernés. Néamoins, son agilité ne s'était pas vue bénéficier du même traitement de faveur. En conclusion, Castle à l'air d'une brute, et l'est effectivement à bien des égards, mais il serait réducteur et dangereux de le sous-estimer et d'en rester là. En somme, ne pourrait-on pas dire que sont réunis, en un seul et même personnage, le gros bras et le cerveau?

Description psychique:

Ce fameux jour, seule une rage froide maintenu Castle en vie. Dirigée contre les assassins, mais plus encore contre lui-même. S'il n'était pas celui qui avait pressé la détente, c'était pourtant sa propre corruption qui avait motivé celui qui l'avait fait. Inutile de tenter de décrire son état émotionnel après les faits. Il n'y a tout simplement pas de mots. Mais malgré cet insupportable fardeau, il ne put se résoudre à se laisser mourir, puis, au sortir de son coma, à se donner la mort. D'une part, ce serait encore une fois choisir la voie de la facilité, celle-là même qu'il avait déjà emprunté et qui avait conduit aux conséquences que l'on connaît. D'autre part, un désir évident de vengence restait inassouvi. Plus important encore, il était tout bonnement... humain. Et en tant que tel, ne pouvait s'empêcher de se trouver des excuses pour continuer à vivre malgré tout. Cependant, il lui apparu bien vite qu'une vendetta personnelle n'attenuerait en rien sa faute. Rien ne pourrait jamais l'apaiser, certes, mais comment empêcher un homme de partir en quête d'un quelconque pardon, même illusoire. C'est ainsi qu'il se perverti en une sorte de justicier, traquant et éliminant la «vermine» à portée. Mais au fond, ce n'était qu'une façade. Castle reconnaissait en ses victimes sa propre corruption d'esprit, et c'était son visage qu'il entrapercevait lorsqu'il appuyait sur la gâchette. Au début du moins. Au fil du temps, il se prit à sa propre duperie, et se fit une mission de protéger les vertueux et d'éradiquer la corruption partout où elle se trouvait. Le problème étant que la galaxie entière était gangrenée. Cette sacro-sainte mission dégénera ainsi de nouveau, cette fois vers une mégalomanie démente. Il n'existait pour lui aucune rédemption, il le savait. Mais la galaxie avait toujours sa chance, et il était de son devoir de la sauver, pensait-il. Et quel meilleur moyen pour ce faire que de contrôler la galaxie elle-même? De même, qu'est ce que le sacrifice de quelques innocents lorsqu'on cherchait le salut de tous. Le pire dans tout ça, est que si son esprit était bel et bien torturé et dément, il était cependant loin d'avoir perdu toute lucidité. Il avait sa logique, certes pervertie, et était tout à fait capable de concrétiser ses intentions et ambitions.

Outre ces questions de motivations, Castle est un asocial, bien qu'il n'en fut pas toujours ainsi. Les seuls liens qu'il parvient encore à nouer sont rares et sont exclusivement ceux du respect mutuel. Il vit aujourd'hui complètement replié sur lui-même, ne vivant que pour élaborer des plans avec une précision paranoïaque et une obsession morbide. Quant à son caractère, il est aussi déséquilibré que le personnage. Bien qu'arborant un calme meurtrier, il n'en est pas moins cyclothymique. Un rien peut le mettre en colère, et il arrive parfois, dans ces occasions, qu'il se montre particulièrement violent. Castle n'est cependant pas un sadique. Au contraire, il tue froidement et de manière calculée, voire pragmatique. Néanmoins psychotique, il arrive, dans des cas extrêmes, que sa raison échappe à tout contrôle.


Parcours:

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