Lynn Konnair

Voilà ma fiche de réinscription. J'ai étoffé un peu les différentes descriptions de mon personnage, les parties modifiées étant mises en italique (ça facilitera la détection des ajouts), même s'il n'y aura rien de fondamental. D'ailleurs si vous le voulez, je pourrais aussi reposter la version originelle. De même, après réévaluation de la fiche, je compte redistribuer les points de caractéristiques/compétences, qui pour l'instant sont ceux de ma fiche initiale (donc des règles V3).

" Vu que t'as pas l'air de vouloir me lâcher, d'accord, je vais te la raconter mon histoire, même si elle est limite pathétique. Bon, par où commencer?

Je ne suis pas née sur la terre ferme ou en mer. Mais pas sur Bespin. C'est dû à la vie de mon peuple : je suis née alors qu'on ne m'attendait pas encore, dans un vaisseau qui écumait la bordure extérieure. Mes parents étaient fiers et braves, tout comme mon frère aîné Jori. Il avait 8 ans de plus que moi, comme le veulent nos traditions, et a toujours été un de mes modèles , même si on ne s'est pas toujours bien entendu. C'est qu'il est un peu soupe au lait.

J'ai eu une enfance heureuse, autant que je m'en souvienne. Ma mère, Tendra Konnair, s'est occupée de mon éducation dès mon plus jeune âge. Mon père, je ne l'ai pas bien connu. Il n'est jamais revenu d'une altercation avec des pirates rencontrés au hasard d'un champ
d'astéroïdes quand j'étais encore qu'une mioche. Dès que je suis entrée à l'âge adulte, j'ai assisté mon frère et ma mère dans le commerce familial, qui, tu t'en doutes, n'est pas la vente de produits manufacturés d'Alderaan. Pour dire vrai, la famille faisait partie d'un clan de
mercenaires mandaloriens On n'était pas trop mauvais dans notre domaine, mais certainement pas assez nombreux pour avoir une quelconque importance: une dizaine de familles seulement. Et pas très nombreuses à cause de tout le boulot qu'on abattait.

Aaah... C'était la bonne époque. J'ai même réussi à me faire ma propre armure, dont j'étais assez fière. Mais bon, tout ça c'était avant l'incident. Un jour (j'avais 17 ans à l'époque), on nous a embauchés pour un contrat. Un truc a priori dans nos cordes, pas trop dur à exécuter. Il s'agissait de se farcir quelques contrebandiers qui avaient eu la mauvaise idée de vouloir se passer de la protection de notre nouveau patron, un hutt pas très patient. Un boulot qui, on le pensait, serait vite et bien bouclé, et permettrait de se ravitailler pour un mois. Sauf que la limace avait « oublié » de nous préciser que s'ils ne payaient plus, c'est parce qu'ils s'étaient trouvé un nouveau parrain. Bon, pas très surprenant (après tout, il allait pas faire appel à des professionnels pour quelques pilotes dont il connaissait la planque principale). Bref, on était attendus. Et le comité d'accueil a été très chaleureux, ils étaient préparés les enflures. Ça a même pris assez vite une sale tournure pour nous, ils étaient nombreux et on s'était fait avoir comme des bleus.

Le reste, je préfèrerais le garder pour moi, mais comme t'insistes et que je veux pas avoir la police sur le dos pour si peu, je vais te le dire. Je me suis retrouvée groggy après qu'un détonateur thermique m'aie pété à la figure. Enfin pas trop prêt quand même, sinon je serais pas
en train de causer à l'heure qu'il est. J'y ai laissé quelques dents, ça m'a pété la mâchoire, et maintenant ça siffle un peu à droite. Grâce à ces enflures, j'ai dû rajouter quelques noms à ceux que je récite tous les soirs, pour pas les oublier. Je sais même pas ce qui est arrivé à Jori et à ma mère. J'espère pour eux qu'ils sont morts, c'est mieux que finir esclaves ou pire.

Je me suis réveillée dans un endroit particulièrement charmant, à la décoration superbement rétro à base de barres d'acier rouillé harmonieusement disposées en travers de mon chemin. J'ai bien cru que j'allais finir dans une arène ou un truc du genre. Mais ces abrutis d'employés du nouveau parrain on fait l'erreur de vouloir me revendre comme « esclave d'accompagnement » à un gros lard en quête d'exotisme suffisamment naïf pour croire que je ne serais qu'une faible femme comme les greluches de la haute société. Il a pas dû beaucoup se renseigner sur la marchandise. Il aurait su que s'il n'y a pas de féminin en mando'a, c'est bien pour une raison. Disons que dans ma grande bonté, je ne lui ai pas laissé beaucoup de temps pour méditer sur son erreur. Dès qu'on s'est retrouvés seul à seul , je me suis débarrassé de lui et ai sauté par la fenêtre de sa chambre, en ayant bien sûr pris les économies qu'il avait gardé sur lui. Et il était plutôt riche le bougre. Heureusement qu'il n'était pas trop parano: il n'y avait pas de gardes dans le jardin et les murs d'enceinte étaient accessibles depuis l'intérieur en passant par des branches d'arbre. J'ai pris la première navette qui partait du spatioport local, et ensuite j'ai fait quelques correspondances avant d'arriver dans celle-ci.

Pour l'instant, plus je mets de l'espace entre tous ces gens (qui, crois-moi, tiennent une place particulière dans mon coeur) et ma petite personne à l'heure actuelle, mieux je me porte. Mais il faudra quand même que j'essaie d'être sure de ce qui est arrivé aux autres quand je serai en meilleure situation. "

Lynn Konnair est une femme plutôt belle... dans les standards mandaloriens qui, certains s'en doutent, ne sont pas vraiment partagés par les autres gens . D'une taille d'1m78, elle est solidement bâtie et possède une musculature que les canons humains “standards” considèreraient comme disgracieuse chez une femme.

Lynn porte ses cheveux noirs tressés le long du crâne, afin qu'ils ne la gênent pas, mais assez longs (elle s'est jurée de ne plus les couper pour se souvenir des membres de son clan). Son corps est bardé de cicatrices, dues à sa jeunesse tout à fait standard (selon elle). Son visage porte d'ailleurs au milieu du côté droit, une cicatrice de 3 cm au niveau de la mâchoire. Les plus observateurs remarqueront qu'il lui manque d'ailleurs deux molaires à cet endroit. L'incident qui a causé ces quelques marques externes a aussi causé une légère perte d'audition de ce côté , due à des acouphènes (concussion, quand tu nous tient). Les sifflements, bien que toujours présents, ne sont pas à un niveau très élevé mais peuvent s'avérer énervant si on la laisse dans un endroit silencieux, ou si elle essaie de se concentrer .

Du point de vue vestimentaire, Lynn porte des vêtements couvrant généralement presque tout son corps, ne la gênant pas dans ses mouvements, et d'allure assez militaire en fait (comprendre veste courte en tissu ou en cuir par-dessus un T-shirt, pantalon large type treillis et des bottes de marche dans le cas général) . Pas qu'elle soit particulièrement pudique ou ait honte de se montrer, juste qu'elle se sent suffisamment nue sans armure sans en plus avoir à supporter le vent sur des parties étendues de son anatomie. Du coup, presque personne en dehors de sa famille n'a jamais eu l'occasion de voir l'insigne mandalorien qu'elle arbore sur l'épaule droite.

Lynn Konnair, en tant que bonne fille mandalorienne, a été élevée selon les sains principes inculqués par sa famille. Elle souffre d'ailleurs de ne pas pouvoir tous les appliquer. Et oui, dans les Resol'nare (les 6 principes fondamentaux que doit suivre tout mandalorien digne de ce nom figure notamment « beskar'gam » (porter l'armure), chose qu'elle est dans l'incapacité de faire pour le moment. Pour ce qui est de servir le clan, elle compte bien s'en trouver un dans les FAR ou une armée quelconque, enfin un groupe lui rappelant l'ambiance familiale. Sa mère ayant particulièrement insisté sur son héritage culturel, Lynn y adhère avec beaucoup de conviction, et est aussi très fière de ce qu'elle est.

Elle est franche et directe, ne mentira que par omission, et cela lui apportera souvent des ennuis vu son caractère soupe au lait , y compris dans les standards mandaloriens (c'est dire) . Ajouter à cela la fâcheuse habitude (toute mando'a) de planter ses yeux aussi noirs que ses cheveux dans ceux de son interlocuteur, et on obtient une personne auprès de laquelle certains se sentent mal à l'aise.

Malgré le côté poule mouillée qu'elle estime trouver chez la plupart des civils de la République, Lynn essaie de comprendre ces personnes, sans toutefois vraiment y parvenir. Elle n'a en effet jamais été en contact prolongé avec des personnes « normales », et ne connaît que les manières des mandaloriens (qui ne sont pas les plus fines de ce qu'elle a pu comprendre). Par contre, ses années à servir de porte-flingue pour des individus plus ou moins louches font que Lynn comprend très bien comment fonctionne une organisation criminelle (au moins dans les cas qui la concernent). Et en a tiré un dégoût assez certain pour les méthodes lâches employées par certains. Même si elle n'est pas une grande habituée des endroits les plus civilisés de la galaxie, elle se sent un peu moins perdue dans les coins mal famés, où elle a appris à la fermer quand il le faut (à défaut de mentir, chose qu'elle se refuse à faire).

Lynn est cependant de nature assez curieuse et ouverte pour tout ce qui concerne le côté purement culturel et cherchera probablement à socialiser, et si elle est dans un bon jour pourra peut-être même seulement donner un avertissement à quelqu'un l'insultant involontairement (ce qui peut arriver: en général les filles aiment bien paraît-il qu'on leur disent qu'elles sont délicates et ce genre de choses).

Du côté art de la guerre par contre, la jeune mercenaire est limite intégriste et bien que moins tête brûlée que lors de sa formation (sa mère l'ayant vite calmée dans ses ardeurs à renforts de coups de pompes en beskar), elle n'a pas encore acquis la maturité nécessaire à établir une stratégie réfléchie dans le feu de l'action.

Deux mois. Ça faisait maintenant deux mois complets que Lynn arpentait les chemins boueux d'un camp de mineurs pouilleux situé sur un caillou paumé. Et pourtant, en cette matinée grise (comme toutes les autres sur ce gros astéroïde à l'atmosphère tout aussi pourrie que le camp de mineurs), la mercenaire souriait. C'était la dernière fois qu'elle aurait à faire le tour des pâtés de maisons, afin d'écraser dans l'œuf toute velléité de rébellion envers les riches propriétaires et investisseurs, situés de l'autre côté d'un ravin à l'accès protégé par un champ de force et quelques gardes. A la fin de la journée, Lynn pourrait enfin quitter cet exécrable lieu de travail. Et bizarrement, c'est ce qu'elle fit.


Deux jours plus tard, elle se retrouvait dans son appartement exigü sur Bespin, se demandant ce qu'elle allait désormais bien pouvoir faire. Elle décida alors qu'elle avait été suffisamment discrète jusqu'à présent, et qu'elle pouvait se permettre de se renseigner un peu sur les responsables de la mort d'un bonne partie de ceux qu'elle considérait comme sa famille. Et accessoirement, elle devait trouver du boulot si elle ne voulait pas tout de suite arriver à bout de ses maigres économies : non seulement le cadre de son précédent emploi n'était pas digne d'une carte postale, mais en plus la paye avait été en grande partie consommée sur place. L'arnaque quoi.

Après avoir une fois de plus réuni ses maigres bagages, la jeune femme se dirigea vers Coruscant, là où il y a des gens pas très recommandables au courant de ce qui se passe dans la galaxie. Après avoir trouvé une cantina à l'ambiance montrant qu'elle trouverait ce qu'elle cherchait, Lynn s'installa et vint plusieurs jours d'affilée afin de prendre la température, et accessoirement voire s'il y avait quelques recruteurs. Après avoir entamé la conversation avec quelques gars bien entamés (ça aide dans certains cas), la jeune femme prit des nouvelles de certaines des limaces préférées des chasseurs de prime. Bien sûr, dans la liste des baveux en question figurait son dernier employeur. Et comme elle s'y attendait, elle apprit que celui-ci subissait une OPA. En l'occurrence, de la part de Zorbec, un de ses propres cousins. Rien de personnel bien évidemment, strictement business.


La bibine coûtant quand même assez cher, le compte de la mercenaire approchait dangereusement de la zone rouge. Il fallait qu'elle se trouve un job, tant qu'à faire bien payé. Et l'idée se concrétisa dans les holonews. Après « l'incident » de Coyn, le Techno-Syndicat avait obtenu gain de cause dans sa tentative de prise de contrôle de mines désormais abandonnées, mais en cours de réaménagement. Et on ne va pas les mains dans les poches sur une planète où l'on vient de faire quelques dizaines de millions de morts. Du coup, direction le service des relations heu... humanoïdes (?) du Syndicat sur Coruscant. Et effectivement, on embauche. Après un entretien plutôt positif, Lynn s'était donc trouvé un nouvel employeur. Et un nouveau lieu de villégiature: Coyn. Si ce n'est que le temps que la paperasserie interne à l'entreprise se fasse, les mines avaient été reprises par la Fédération du Commerce. Bonne nouvelle cependant pour une mercenaire fauchée: un plan de contre-attaque était en cours, et on cherchait des volontaires moyennant une prime de risque assez confortable.

Lynn se retrouvait donc en tenue de combat dans une barge de débarquement du Techno-Syndicat. L'ambiance était tendue, la majorité des gens présents faisant plus partie de la catégorie « bleu-bite fauché » que de celle « baroudeur aux deux cents posés d'assaut ». Et accessoirement parce que pour les troupes, être dans une barge c'est un peu demander à se faire vaporiser. Ambiance détendue donc. On attend une annonce de l'équipage de type « entrée dans l'atmosphère, évacuation dans une minute, détachez-vous à l'allumage de la lumière verte ». Finalement, après deux heures à mariner dans l'armure légère gracieusement fournie par le Syndicat, on entend la voix de l'équipage. « La flotte d'assaut n'a pas réussi à créer de brèche dans le blocus droïde. L'opération est annulée. » On entendit des soupirs de soulagement chez certains, mais un juron en mando'ade sortant de la bouche de la demoiselle. C'est qu'elle comptait sur sa prime de risque.

Après le débarquement avorté sur Coyn, Lynn fut affectée à une planète qui pouvait être une cible potentielle d'attaque de la part des némoïdiens. Heureusement, ce n'était pas Utapau. Décidément, ces couards de la FdC prenaient des habitudes qui allaient finir par les faire remonter un peu dans l'estime de la mercenaire. Toujours est-il que Lynn avait quand même moins à se plaindre que pour son précédent travail: le cadre était plutôt agréable d'après l'intéressée (bon, avoir été élevée sur un vaisseau entourée de psychopathes armés jusqu'au dents doit aider à se sentir un peu chez soi dans un bunker fraichement construit). On s'attendait encore à une prise d'initiative de la part de la FdC quand les mercenaires apprirent la nouvelle à peu près en même temps que tout le monde: la République venait d'entrer en guerre contre la Fédération. Celle-ci devrait donc désormais se mettre sur la défensive. Chose qu'elle fit plutôt bien si l'on en croit le résultat de la première intervention de l'armée régulière.

Après les deux premières victoires républicaines, la perspective d'une autre agression de la Fédération du Commerce s'estompait. Cependant, parmi les employés du Techno-Syndicat commençait à circuler une rumeur. On parlait de certains mouvement de troupes, et de la préparation d'une attaque. Mais Lynn ne croyait pas vraiment à ces suppositions basées sur des renseignement de seconde ou troisième main, même si leur confirmation lui aurait plu. Pourquoi un groupe commercial s'embêterait à faire la guerre lui-même alors qu'une armée qu'il ne paye pas la fait à sa place? Encore quelques semaines et la mandalorienne verrait son contrat s'achever. Et à moins d'une raison valable, elle ne comptait pas le renouveler. Elle irait voir ailleurs s'il y avait mieux.